Le photographe, qui a voyagé dans le monde entier et étudié l’agronomie tropicale aux Antilles, publie un beau livre sur des orchidées exceptionnelles.
A son retour des Antilles, au début des années 2000, Thomas Balay a exercé son autre passion, la photo, avant de s’envoler pour les états-Unis où il a été employé dans des jardins botaniques « J’ai commencé à y faire des expositions sur les plantes. » A New York, plus précisément à Long Island, il a montré au public ses clichés d’arbres centenaires Parti en Floride, il a été à l’mitiative d’expositions itinérantes sur les plantes en voie d’extinction « L’idée de mon travail, en tant que photographe, est de révéler la beauté de la nature qui nous entoure. » De retour en France, Thomas Balay s’est mis en tête de faire un livre sur les orchidées « Pendant quatre ans j’ai regardé tout ce qui se faisait en librairie sur les orchidées. On voit toujours les mêmes hybrides horticoles alors que c’est une famille de plantes qui comporte plus de vingtcinq mille espèces ! »
Fond noir
Thomas Balay choisit de photographier des fleurs « lui parlant sur le plan esthétique ». Avec son éditeur, il décide de faire appel à Frédéric Pautz, alors directeur du jardin botanique de Lyon, pour donner un éclairage scientifique à ses photos « J’ai contacté cet éditeur parce qu’il avait fait un très beau livre sur les écorces. Son équipe a été tout de suite séduite par mes images, mon travail et le choix des espèces. » Le jeune homme a recherche chez des collectionneurs et au sem d’instituts publics des spécimens avant de les photographier sur fond noir et en utilisant la lumière du jour « J’ai manipulé ces plantes avec précaution car elles sont très rares et pas commercialisées pour certaines. J’ai préféré travailler en argentique afin d’avoir un résultat proche de la réalité. »
Espèces endémiques
Thomas Balaÿ a photographe des exemplaires de la collection du Sénat « Le Sénat possède une collection nationale dans des serres. Au-delà de la beauté de ces fleurs, j’ai été intéressé par leur complexité, leur mimétisme avec les insectes. Ces plantes se trouvent difficilement dans leur environnement naturel. Elles sont parfois endémiques d’une région sur seulement quèlques hectares ! Pour moi, ce sont des icônes végétales, des merveilles de la nature qu’il faut faire découvrir au grand public... » En avril, lejeune homme va exposer ses magnifiques clichés sur fond noir à Pans, à la Galerie de l’Europe ll vient de dédicacer son livre à la librairie "Comme un roman" Un retour aux sources puisque sa famille est originaire de Chatou Son arrière-grandpère maternel, émile Labrély, était en effet employé de l’usine PathéMarconi « ll avait une serre rue des Martyrs et, en tant qu’ingénieur dans le cinéma, il s’était spécialisé dans l’élaboration de caméras décomposant le mouvement. C’était un pionnier dans son domaine, qui ne cherchait pas la notoriété. » L’homme a d’ailleurs déposé plusieurs brevets Son arnère-petit-fils perpétue sa passion pour les plantes et le travail des images « Comme l’a écrit Konrad Lorenz, "L’intérêt pour la nature commence souvent par la fascination." C’est l’idée de ce livre », conclut le passionné.