La démarche photographique de Thomas Balaÿ a débuté aux Etats-Uis et plus particulièrement au Marie Selby Botanical Garden alors qu’il préparait une exposition itinérante sur les plantes en voie d’extinction. Ce photographe diplômé d’agronomie tropicale qui a voyagé dans le monde entier est à l’initiative d’ouvrages botaniques et d’expositions photographique dont le dessein est de révéler la diversité et la beauté du monde végétal qui nous entoure.
Dans chacune de ses images, Thomas Balaÿ oscille entre témoignage scientifique, documentaire et recherche artistique. Son approche des succulentes tout comme sa série sur les orchidées offrent en un dialogue intime, un éclairage subtil du monde végétal sur lequel il s’attarde, celle de l’image d’une nature transfigurée.
De cette proximité décontextualisée, de cette démarche de documentaliste à la description détaillée nait le génie plastique. La plante est revisitée avec le parti pris d’une stylisation sculpturale, proche du surréalisme. En insistant sur ces qualités, Thomas Balaÿ fait ressortir les formes et les volumes structurels, architecturels de la plante. Cette mise en scène met en évidence la beauté du graphisme végétal, son design intrinsèque pour en déceler ses lignes, ses épaisseurs pour toucher sa matière et sentir sa splendeur. Le monde végétal est ainsi transporté avec Thomas Balaÿ en des formes artistiques sobres, simples à la netteté des lignes et aux formes proches des créations de design ou de la joaillerie.
Thomas Balaÿ nous livre la somptuosité, l’élégance de ces plantes crée par la nature et ses millions d’années d’évolutions. Il nous les élève au rang d’oeuvre d’art à même de renfermer de multiples interprétations. Avec ces images, c’est encore la beauté fragile du monde végétal qu’il défend. Un message naturaliste, pour que nous prenions tous conscience de notre patrimoine naturel, de la richesse de la biodiversité végétale, et que nous n’oublions pas notre devoir, celle de l’admirer et de la préserver.
Emerveillé par cette nature luxuriante qui nous entoure il la tout d’abord étudiée en 1999 lors de ces études d’agronomie tropicale en Guadeloupe et observée lors de plusieurs séjours dans l’archipel caribéen. Cette volonté d’explorer et de comprendre la amené ensuite à collaborer avec de nombreux botanistes. Tout d’abord avec le Dr Margaret Lowman anciennement directrice du jardin Botanique de Selby Botanical Garden en floride ainsi qu’avec le Dr George Banez spécialiste des forêts tropical humide en créant une exposition itinérante sur les plantes en voie d’extinctions. Cette série nommé What if only photographs remains ? a été exposée pendant plusieurs années dans des lieux public aux états Unis et grâce au soutien de la Beattie fondation, tout d’abord au Selby Botanical Garden, au Miami Orchid show, à la galerie Saks fifth avenue à Miami ainsi qu’au Holley Hall Symphonie center à Sarasota.
De retour en France et à l’heure de la mutation de la photographie vers le numérique, il décide de se perfectionner à la photographie digitale à l’école de l’image des Gobelins à Paris ainsi qu’aux côté de nombreux photographes comme assistant.
Fort de cette expérience en 2009 il commence une nouvelle série photographique Orchidées réalisée dans des collections privées et publiques tel que la prestigieuse collection nationale du Sénat. Ce travail sera ensuite publié aux éditions Ulmer en 2015 en collaboration avec Mr Frédéric Pautz directeur du jardin botanique de Nancy et préfacé par Mr Francis Hallé.
Ces images seront exposées dans plusieurs lieux tel que : la Galerie de l’Europe lors des off de l’art et du design végétal, aux serres du Luxembourg lors des journées européennes du patrimoine, au Centre d’Art du Château de Vascoeuil, ainsi qu’au jardin Botanique de Nancy.
En 2017 il publie son deuxième ouvrage Succulentes aux éditions Ulmer, mettant en avant la richesse et la capacité d’adaptation de ces espèces dans leurs écosystèmes.